Le concept de « transformation digitale» s'est largement imposé ces dernières années, notamment pour sa manifestation dans le type de systèmes de gestion de bâtiments (BMS) intégrés qui permettent aux entreprises de surveiller et d'optimiser leur consommation d'énergie. Beaucoup d'entreprises placent désormais la responsabilité d'assurer un fonc-tionnement optimal et un bien-être optimal des occupants dans les mains de spécialistes externes et, il n'est pas difficile d'imaginer que ceci va devenir une option encore plus inté-ressante, compte tenu des défis supplémentaires que le Covid-19 impose aux gestion-naires d’installation et à leurs équipes.
Nos clients peuvent être assurés que – comme beaucoup d'autres entreprises du secteur – nous consacrons actuellement un temps considérable à tirer les leçons de la situation ac-tuelle et, à traduire nos conclusions dans le développement de nouvelles solutions. Mais même à ce stade relativement précoce, on voit apparaître certaines opportunités pour lan-cer ce qu'on pourrait appeler des « services numériques améliorés post-coronavirus ».
L'intégration à des technologies proches de l'Internet des Objets, y compris des applica-tions de suivi qui aident à faciliter le retour au travail, en est un exemple spécifique. Mais plus généralement, les gestionnaires d’installations et de bâtiments vont certainement prendre davantage conscience de la nécessité de maintenir des lieux de travail sains et parfaitement ventilés. Aussi prévoyons-nous une forte demande en matière de solutions de gestion de bâtiments fondées sur l'intelligence. Ces plateformes seront certainement utili-sées en association avec des systèmes de filtration d'air et de climatisation qui peuvent avoir besoin d'être réétudiés en profondeur de façon à être axés non plus sur la recircula-tion de l'air mais sur l'introduction d'air frais depuis l'extérieur.
Comme le nombre croissant de personnes adoptant le télétravail laisse entrevoir une baisse de la demande de bâtiments commerciaux, Joseph G. Allen, professeur à Harvard, est persuadé que les lieux de travail visiblement plus sains seront un atout majeur dans les années à venir : « Je pense que les bureaux ayant le meilleur bilan de santé obtiendront les meilleurs loyers et attireront les locataires, tandis que les bureaux ayant un bilan de santé médiocre se retrouveront à la traîne. » (1)
Personne ne sait combien de temps nous allons devoir vivre avec le coronavirus mais, notre sensibilisation accrue vis-à-vis de la place importante des bâtiments sains sera assu-rément un enseignement durable de cette crise. A mesure que nous observons des pra-tiques de travail de plus en plus complexes, nous pensons qu'un nombre croissant d'entre-prises rechercheront des technologies de gestion de bâtiments évoluées et les prestataires de services spécialisés qui peuvent veiller à l'optimisation permanente de ces bâtiments pour offrir des environnements de travail sains.
Sources :
(1) https://hbswk.hbs.edu/item/why-covid-19-raises-the-stakes-for-building-health