Les 9 fondements essentiels pour garantir un bâtiment sain

Pour toute organisation cherchant à apporter des améliorations, le processus de révision doit commencer par l'examen des éléments essentiels d'un bâtiment sain. Ces dernières années, l'équipe du Dr Joseph Allen de l'université de Harvard a regroupé ces éléments en 9 fondements d'un bâtiment sain : Qualité de l'air, Poussière et parasites, Éclairage et vues, Humidité, Bruit, Sûreté et sécurité, Santé thermique, Ventilation et Qualité de l'eau.

Prendre des mesures dans tous ces domaines peut sembler décourageant. Heureusement, comme l'atteste le livre blanc, les nouvelles technologies font qu'il est aujourd'hui plus facile que jamais de créer - et de maintenir - un environnement de travail propice au bien-être des employés et des visiteurs.

À la suite d'un virus respiratoire dévastateur, il faut s'attendre à ce que la tendance soit à la modernisation des systèmes de climatisation et de filtration. Plus que jamais, les gens s'attendent à un apport d'air frais robuste et fiable. Mais il existe de nombreux autres exemples de technologies liées au bien-être qui peuvent faire une réelle différence : des systèmes LED réglables qui favorisent la concentration et complètent les rythmes circadiens, aux systèmes de chauffage programmables qui garantissent des températures agréables toute l'année.

« Les 9 fon-dements d'un bâtiment sain »

Même s’il est toujours préférable de concevoir un nouveau bâtiment sain dès sa construction, ces principes peuvent être facilement appliqués à la rénovation de bâtiments existants. Compte tenu des événements actuels, où la nécessité de maintenir un approvisionnement en air frais et un environnement de travail plus propre est devenue encore plus critique, nous encourageons cha-cun à se familiariser avec les 9 fondements, qui sont explorés en détail dans le fameux nouveau livre du Dr Allen, Healthy Buildings: How Indoor Spaces Drive Performance and Productivity (2).

1) Qualité de l'air

Ce « fondement » exige des matériaux de construction à faible émission et un maintien des niveaux d'humidité de 30 à 60 %.

2) Poussière et nuisibles

Utilisez des aspirateurs à filtre à haute efficacité et nettoyez régulière-ment les surfaces.

3) Éclairage et vues

Autant de lumière du jour et/ou d’éclairage enrichi en bleu de haute intensi-té que possible.

4) Humidité

Évitez l'accumulation d'humidité ou de moisissures par des inspections régulières de la toiture, de la plomberie, des plafonds et des équipements de CVC.

5) Bruit

Protection contre les bruits extérieurs et contrôle des bruits intérieurs tels que les équi-pements mécaniques.

6) Sûreté et sécurité

Respect des normes de sécurité et de monoxyde de carbone et mise en place d’un plan d'action d'urgence.

7) Santé thermique

Respect des normes minimales de confort thermique en matière de tempéra-ture et d'humidité.

8) Ventilation

Compte tenu des événements actuels, de nombreuses personnes pensent que les utilisateurs doivent respecter ou dépasser les directives locales en matière de qualité de l'air intérieur.

9) Qualité de l'eau

Respect des normes nationales pertinentes, ce qui peut nécessiter l'installa-tion d'un système de purification.

Le rapport étaye ces principes par des informations détaillées sur le lien entre l'environnement de travail et les performances. Par exemple, de nombreuses études, dont une de Harvard, « ont mon-tré que des taux de ventilation inférieurs aux normes ont une influence négative sur les fonctions cognitives ».

Alerte à l'absentéisme

Bien avant que la pandémie ne frappe, le nombre de jours de travail perdus pour cause de maladie physique ou mentale était déjà une source de préoccupation depuis un certain temps. Les taux d'absence étaient élevés dans de nombreux pays, dont les Pays-Bas, où les congés de maladie ont touché jusqu'à 47 % des employés et coûté aux employeurs 11,5 milliards d'euros par an (source : Dutch Green Building Council).

Ce sont des statistiques comme celles-ci qui ont donné au débat sur le bien-être au travail une grande partie de son élan récent. Qu'il s'agisse des préférences en matière de qualité de l'air ou des niveaux d'éclairage qui favorisent la concentration, de nombreuses études ont été réalisées sur les éléments qui constituent un espace de travail sain. De plus en plus, on reconnaît également que les nouvelles technologies - de l'éclairage LED aux systèmes de gestion des bâtiments - sont essentielles pour obtenir ces améliorations.

Il y a fort à parier que, dans le monde post-pandémie, l'attention portée à ces questions sera encore plus forte. Le travail hybride implique que les lieux de travail doivent maintenir les niveaux de sécurité tout en devenant plus flexibles. Les employeurs désireux de voir leur personnel revenir au bureau devront montrer qu'ils ont pris des mesures pour améliorer le climat interne et le confort. Enfin, à plus long terme, ce sont les employeurs qui continueront à prendre ce sujet au sérieux qui seront avantagés pour attirer les meilleurs talents.

Les arguments en faveur d'un BMS

Si les avantages de ces nouvelles technologies de base du bâtiment ne font aucun doute, elles peuvent aussi poser des problèmes en termes de complexité. En particulier, elles annoncent la perspective de fonctions de contrôle plus étendues et de niveaux plus élevés de données système - très utiles en théorie, mais aussi potentiellement écrasantes si elles ne sont pas intégrées dans une configuration de contrôle plus large.

C'est dans ce contexte que l'intérêt de disposer d'un système de gestion des bâtiments (GTB) de base est devenu de plus en plus évident. Assurant une fonction de contrôle globale, une bonne supervision permet de coordonner et d'optimiser les systèmes individuels de climatisation, de chauffage, d'éclairage, etc. Cela permet non seulement de réduire le temps passé à interagir avec des systèmes de contrôle séparés, mais aussi d'identifier plus rapidement les problèmes potentiels.

Une GTB peut également aider une entreprise à déterminer la voie à suivre pour continuer à réduire ses dépenses énergétiques et ses émissions de carbone. En effet, elle est capable de regrouper les données provenant de systèmes centraux distincts et permet aux gestionnaires d'installations d'identifier facilement les chiffres clés. Au quotidien, cela permet d'optimiser les systèmes en fonction des modèles d'occupation et des préférences des employés. Mais à plus long terme, elle peut contribuer à permettre à une entreprise d'atteindre ses objectifs environnementaux.

Les récents appels de plusieurs groupes de recherche en faveur d'une validation plus officielle de la qualité de l'air soulignent l'espoir qu'à terme, une supervison permettra aux entreprises de montrer qu'elles offrent un espace de travail sain. Ce type de données est également susceptible d'alimenter la réflexion des candidats à l'emploi et d'aider à déterminer quelles entreprises attirent les meilleurs talents.

La dernière génération de cet outil étant plus facile à installer dans les nouvelles constructions et les rénovations, notre livre blanc démontre que ces systèmes sont un atout majeur pour fournir des lieux de travail plus sains, comme nous l'attendons tous.

Source :

(1) « The 9 Foundations of a Healthy Building », document complet disponible ici : https://forhealth.org/9_Foundations_of_a_Healthy_Building.February_2017.pdf

(2) Publié par Harvard University Press, avril 2020: www.hup.harvard.edu/catalog.php?isbn=9780674237971