Les API doivent créer de la valeur : « Les acteurs du marché ne veulent pas de gadgets »

17 janvier 2025

L’abréviation API (acronyme anglais pour « interface de programmation d’application ») est de plus en plus courante en horticulture. Le terme n’est pas nouveau, et la technique existe depuis un certain temps. Pour des questions d’économie d’échelle et de besoins croissants en données en horticulture, l’interface de programmation d’application est utile. « Ce n’est pas un but en soi, mais simplement un outil », insiste Dirk Prins, au nom de Priva. « L’API ne permet pas à elle seule de servir un client. »

Fort de 35 ans d’expérience en horticulture en tant que Strategic Business Manager, Dirk Prins a été témoin de changements de taille dans le secteur. « Il y a toujours des développements en cours. Le secteur évolue en permanence. Grâce aux API, les développements sont encore plus rapides. Une API constitue la solution la plus simple et rapide pour traiter et partager des données. »

Dirk Prins décrit cet outil comme un moyen d’« accéder à une bibliothèque de données ». L’entreprise Priva génère déjà une grande quantité de données, mais dans le monde de l'horticulture, où les capteurs et autres techniques se multiplient, de plus en plus de données sont disponibles.


Intégration des données à l’échelle de l’entreprise

Priva One intègre des données à l’échelle de l’entreprise. D’après les spécialistes du contrôle climatique par ordinateur basés à De Lier, le système, lancé officiellement cet été, est « la solution intégrée parfaite pour une culture prédictive et évolutive ». Hans Peters, CEO de Priva, en a fait un résumé lors de la GreenTech Amsterdam 2024 :

« Tout change de plus en plus à l'intérieur de la serre et à ses alentours. On peut évoquer l’énergie, le climat et la durabilité. De plus en plus de parties prenantes introduisent, grâce à leurs technologies, de l'intelligence supplémentaire dans la gestion des cultures. Avec Priva One, nous intégrons les solutions de partenaires comme Blue Radix, IUNU et Source.ag. »

Le passage à Excel a été le premier pas vers la digitalisation en horticulture. Selon Dirk Prins, « les producteurs ont commencé à s’intéresser aux données pour leurs prises de décision. Il était possible d’échanger les données de Priva en utilisant un fichier CSV. » Cette technologie est désormais dépassée. Elle fonctionne toujours, mais elle ne permet pas de suivre la digitalisation récente en horticulture. Grâce à l’échange de données avec les API, Priva One peut aider les producteurs à cultiver de manière rentable et à grande échelle. »

Les développeurs logiciel demandent de plus en plus d’API. Selon Dirk Prins, « il ne veulent plus se servir de fichiers CSV. L’Open Platform de Priva et les liens d’API ouvrent de nombreuses portes. On met ainsi à disposition, sur le marché, tout le potentiel des données.

Données issues des plantes

Le développement de Priva One se fait étape par étape. Priva One fournit des informations sur l’ensemble du cycle de culture, mais aussi par cycle de 24 heures. Dirk Prins a remarqué le besoin croissant en capteurs capables de faire des relevés concernant le comportement des plantes. Ces types de capteurs donnent des informations sur la réponse de la culture.

Quelle a été la productivité d’une variété précise ? Quelle était la cause de la perturbation ? Pourquoi la production a-t-elle baissé ? Des données précises et actualisées sur les cultures aideront les producteurs à déterminer ce qui nécessite une attention particulière, et à prendre de meilleures décisions sur la base de ces données. »

Finalement, les clients ne perçoivent pas grand-chose de l’utilisation des API. « Le producteur constate plutôt le résultat de cette intégration », précise Dirk Prins. Il voit bien que les parties qui se servent des API aiment travailler avec un ensemble de données fixe, aussi complet que possible et qui leur donne la possibilité de franchir de nouvelles étapes.



Appstore

Actuellement, beaucoup de parties se concentrent sur la « culture autonome ». Dans la foulée de l’essor de la culture autonome, Priva opte pour la liberté de choix pour les entreprises horticoles. « Nous proposons un ordinateur climatique universel et répondons efficacement à la demande du producteur ou du consultant. La culture autonome touche le cœur d’activité de notre entreprise. Le producteur choisit la ou les parties qui offrent des techniques pour la gestion autonome des cultures. »

Les producteurs travaillent avec de nombreuses parties en même temps. Priva est l’une d’entre elles. « Grâce à Priva, Priva One permet aux producteurs de choisir le partenaire qui leur convient le mieux. Ce peut aussi être un partenaire local. Après tout, les acteurs basés aux États-Unis ou en Scandinavie sont différents de ceux des Pays-Bas. Nous amorçons des processus d’intégration et passons des accords avec ces parties prenantes. Ainsi, nous facilitons le travail pour les clients, tant à l’échelle nationale qu’internationale, pour qu'ils choisissent les solutions adaptées à leurs besoins. » Cela inclut les startups. « Grâce aux API, elles peuvent apporter plus rapidement une valeur ajoutée au marché. »

Les données disponibles ne sont plus seulement celles de Priva, comme c’était le cas auparavant, mais elles sont toujours fournies par l’intermédiaire de Priva, et le client en conserve la propriété. « Nous voulons devenir l’App Store du secteur horticole », a déclaré avec ambition Hans Peters cet été.

Selon les mots de Dirk Prins, Priva relie les bibliothèques de données, offrant ainsi plus de liberté aux producteurs. « Nous avons le devoir de faire progresser le marché. Avec Priva One, nous avons posé les bases. Maintenant, d’autres parties peuvent y prendre part. Ce qu’il faut retenir, c'est que toute solution, petite ou grande, apporte de la valeur ajoutée. Les acteurs du marché ne veulent pas de gadgets.